Il ne vous est pas déjà arrivé d’avoir le béguin malgré soi. Ce gars ou cette fille qui dès le premier jour ou le premier regard vous irrite en tout point. Puis à la fin de la journée (ou de la semaine, certains processus sont plus longs…), en le (la) regardant bien, on est bluffé. Tous vos sens s’émoustillent, la rougeur colore déjà vos joues. Au lieu des regards hautains ou d’indifférences, à présent vous fuyez ses yeux. C’est pire…. il vous aborde et pour un rien vous vous mettez carrément en colère (réaction typique des filles surtout !). Votre cœur a flanché plus vite que votre cerveau ! Alors, vous mettez en place tout un mécanisme de défenses pour vous préserver de ce que vous n’avez pas vu arriver : un charivari de sensations, une attirance à fleurs de peau !
Charivari
En veste et gilet : A gentleman ?
Du bar à sa table de diner
Mes yeux ont souffert de convoitises
Défilé d’une silhouette énergique,
Cambrure d’un pur-sang,
Démarche affinée et racée
Rouge pivoine, charivari festif !
***
Toute retournée,
Toute consumée,
Brindilles aspirées au feu de bois
Iceberg en fonte
Cristal d’Angélus
Mon corps ne rêve que de ses bras !
***
Comme j’aimerais n’avoir jamais croisé ses yeux !
Cette barbe stoïque, port magistral
Cette large carrure… un cousin d’Apollon ?
Délit mineur sur mes prétentions, rature à mes goûts
Mes sens transitent en do majeur
Invasion d’une loi martiale toute rigueur sur mes scrupules
Rouge pivoine, charivari festif !
© Sarita Cynthia Pierre.