La célèbre tragédie de William Shakespeare, « Roméo et Juliette » (1594-1595), m’a toujours intriguée. Après quelques recherches sur cette tragique histoire d’amour… J’ai fini par mieux saisir le contexte : Pour que deux personnes puissent vraisemblablement s’aimer aussi passionnément jusqu’à se donner la mort, et d’après l’orchestration de l’intrigue, il ne pouvait s’agir que de deux adolescents, pour ne pas dire des préadolescents : car pour l’histoire et selon l’auteur, Juliette n’avait pas encore 14 ans et Roméo était à peine plus âgé (bien que d’autres sources lui accordent beaucoup plus…). Bref ! Le coup de foudre à cet âge est terriblement fiévreux, et souvent synonyme de « fin du monde » si jamais ça tourne à un gros chagrin d’amour. Vous rappelez-vous de la première fois dont vous êtes (réellement) tombé(e) amoureux(se) ? L’amour dans toute sa pureté ! La force et le tourbillon des premiers sentiments pour un cœur si jeune (encore plus si cet amour est réciproque et authentique des deux côtés). Les déclarations d’amours solennelles et les folles promesses ! Vous allez surement appréciez dans un tout autre registre, ce poème : Éclaboussure !
Éclaboussure
Réminiscences…
Ossature des contusions enchevêtrées,
Flétrissures nimbées jusqu’à la moelle,
Fougères granulant les commissures de ma terre
Lésions végétant, champignons maudits,
Les soubresauts des faibles battements de mon cœur
Je t’ai haï pour mieux t’aimer
Dans la blessure de l’échec
Pardonne-moi mon amour !
D’avoir manqué…
Oui, manquer de courage face à la mort
Pour te rejoindre en une union indestructible !
D’avoir perdu la foi… ou d’enfin croire à notre bonheur
Jusque dans l’au-delà, vers un amour éternel !
D’avoir douté, péché suprême,
De ton amour : éclaboussure de roses,
Stigmates !
© Sarita Cynthia Pierre